Une sublime correspondance entre un grand écrivain et une femme d’exception au salon littéraire le plus couru de Paris. La fin d’une époque. En cet âge d’or de l’écrit, deux esprits des Lumières correspondent pour se soutenir par une amitié inexorable.

Grâce à l’histoire de ces deux solitudes éloignées physiquement, nous découvrons l’âme sensible de Voltaire, grande gueule à bon escient, qui osera appeler le pape un singe savant, qui sait confier ses plus profondes révoltes comme ses plus grandes vanités.

 

À qui ? Pourquoi ? À l’oreille la plus fine de Paris pour l’égayer. À la femme la plus déprimée qui existe au monde peut-être depuis sa cécité à 50 ans, sa plus grande amie, Marie, qui résume, en un trait d’esprit : « On aime à parler que quand on est écouté », ce qu’est la conversation qu’ils entretiennent par l’écriture, et quelle qualité est recherchée chez l’Autre.

 

Un spectacle gracieux soutenu par l’architecture de la musique composée par Siril Vincent, musicien, compositeur, musicologue. Intrusive, obsédante, au leitmotiv spécifique pour chaque personnage qui dialogue avec son autre lui-même.

L’intimité des voix amplifiées ajoute au charme des timbres naturels des comédiennes.

 

La composition de Voltaire par une femme est un éloge à la métamorphose et à l’art du comédien. La transformation physique, avec la pose de la perruque se faisant à vue, les spectateurs sont invités à prendre mesure et conscience de la métamorphose pour mieux l’oublier. Les étapes du vieillissement au travers d’un miroir et d’une table de maquillage sont également à la vue du public.